lemcella , tadart-iw

Les uns l'écrivent avec deux "L",les autres avec un "s".Lemcella tiendrait son appellation de l'arabe "El moussala" qui indique un lieu de prière . On attribue ce lieu récent à une "kheloua" à traduire lieu de méditation du saint Sidi el Moufek; un personnage mystique bien connu de la tribu des ait m'likech en Kabylie qui avait fui l'Espagne pendant l'inquisition .Selon la légende, il aurait vécu 7 ans au lieu dit ledjammaa leainsar.

En contre bas se trouve la source du même nom " talla leainsar" à traduire par la source du jaillissement, car dit on, c'est en ce lieu le saint aurait frappé de sa canne la terre pour que jaillisse de l'eau pour le village qu'il considérait, par ailleurs, comme une partie de lui même : "tachriht dgi" . On attribua aussi a l’eau de cette source des vertus curatives .

En fait , Lemcella est située dans le versant est de la commune de Béni Mellikeche ,limitrophe de Ayacha ,Ait f'dila et un peu plus loin Tabouda et Taghalat , le village est juxtaposé au hameau ighil leqrar . L'emplacement actuelle ,à quelques 800 m d'altitude ,ce veut une zone de repli face aux conquêtes et aux razzias de la cavalerie turques du 16eme siècle. Après avoir été au lieu dit Taourirt "collline" (Selondes des témoignages le terrain sur lequel était bâti aurait été vendu en 1969). Ce village occupa au même titre que d'autres villages cette zone de repli à l'est. On retrouve par ailleurs, aussi le lieu "irbahen"ou aurait été signée l'armistice entre l'armée de Boubaghla et l'armée francaise apres 7 ans de guerre suplementaire que la tribu des ait m'likech aurait enduré face aux colone de l'armée francaises. Cependant et selon des écrits français et notamment ceux du colonel Robin la région fut pacifiée et conquise en juillet 1857 date qui marque aussi la fin de la compagne du general Randon

De nos jours, il fait partie des 14 villages de la commune rurale de Béni mellikeche, rattachée administrativement à la daira de Tazmalt dans la wilaya de Bejaia en Algérie. Durant l'occupation et la guerre de libération Nationale, le village fut sans conteste l'un des foyers du nationalisme comme l'atteste l’ancienne Medersa construite selon des témoignages par Hamiti Sadek , maçon , vers en 1955 sous la responsabilité du moudjahid Ahcene Moudache ( da h’cene) alors chef Nidham (organisation politique ) du FLN au dessus de la djemaa . Messieurs Zeboudj Rabah et Adalou Saou et si Mohand Ameziane At el mehfoud dispensaient des enseignements de base pendant une année et demi environs ..

On peut y accéder par Allaghane ou par Tazmalt ,soit à quelques 10 kilometres.

http://maps.google.com/maps?ll=36.440025,4.4276296&z=16&t=h&hl=es

Quelques parts sur la terre de Dieu , des maisons baties de terre, sur ces sentiers de poussières .Quelques parts dans une infine partie du monde oublié et presque le néant ,un village kabyle perché sur les contreforts du Djurdjura qui tire sa richesse de l'olivier au point d'en avoir comptà 40 huilerie à bois.

Un lieu, oú des gens comme vous et moi se lèvent le matin pour aller dans ne sait ou.des gens comme vous et moi espèrent le regard parfois perdu dans les méandres de l'oubli et l'inquiétude des lendemains dans l'humilité et la simplicité parfois meme trop naives mais douces.

Sur ces sentiers ou des enfents d'un monde jouent à "Amrah: a traduire littéralemnt par : jouer dans l'insouciance ,oú plus bas une mosquee ,qui regroupe les jours de plus en plus rares de l'appel :"Abbereh"des familles structurées autour de six (6) lignées "carouba" ou "Adrum" et une famille maraboutique :

· Ath Addalou :
Qui rassemble les : IBARACHEN (barache), ATH ADDALOU (adalou), ATH KACI (habtiche), ICHMAKH (achmoukh, IOUECHIKHEN (ouchikh)
Ce groupe est rallié par la suite par les ATH OUAMAR (ouamar) et ATH TABET (tabet)
· Ath hadouche :
Qui rassemble les .ATH H’MIMI (hamimi), ATH HADOUCHE(hadouche),ATH ALI OU AMER(amghar)ATH AMARA(zeboudj),ATH M’AICH(amaiche),ATH MESSAOUD(akli)
· Ath Abdelaaziz : Qui rassemble les : ATH ABDELAAZIZ (ziane) et (benyahia) ·

Ath benia :
Qui rassemble les : ATH BENIA (hamiche), IMOUHICHEN (ouamara), ATH L’MOULOUD (mouloudj),Ce groupe est rallié par la suite par la famille IBEHLOULEN (behloul) ou ATH LIMANE (Ben Sadek)·
Ath Ali ou Kaci(ou imoudachen) :Qui rassemble les : ATH ALI OUYAHIA (yahiaoui),ATH ALI OUB'KACEM(moudache) et ATH ALI OU KACI(kaci)Ce groupe est rallié par la suite par IABOUTHEN (babou)
· Ibourdachen : Qui rassemble les : IBOURDACHEN (bourdache) et ATH OUDIAA (amirouche)
Ce groupe est rallié par la suite par les ATH OULKADI (nait kadi)
· Ath Sidi Ali : une famille de la lignée du saint marabout Sidi El Moufek (hamiti)

Tadart compte une agora principale (Amrah) -communément appelée aussi « Tala Caïd » - Racheté par le village sous la responsabilité du moudjahid Achène Moudache (que Dieu aie son âme au paradis) , une mosquée de type kabyle que juxtapose une ancienne medersa , une djamaa « tajmaat » principale et deux secondaires , l’une appelle la djamaa d’en bas et l’autre la djamaa des ath benia( cette derniere n’existe plus) .

En plus de la mythique source de tala lainsar ,le village est par ailleurs alimenté par une conduite datant de 1963 partant des hauteurs d'amridj el houd captant, aprés dons trois sources appartenant jadis à trois familles du village Taghalat : Ath amer(bouaaziz), Ath rmtane (ramtani), Ibezouithen( houd) , captage partagé avec le village Ighil Leqrar à raison de 1/3 pour le second .Il ya peu, une source tarie du nom de "tala caid" existait aussi.