samedi 17 janvier 2009

Hommage a Smail At Amara

Pour les enfants que nous etions au village, ses va et vient entre Paris et lemcella etaient rares laissant plaisant le souvenir d’une belle silhouette aux cheveux fins bercés par le vent, une personne presque muette que se resignait dans un univers inconnu de nous.

Enfin rappelé a la terre de ces ancetres, je présume a Tigrazine, qui j’imagine l’accompagnait partout. Dans les rues de France ou de Provence dans les rêves du petit matin, les ruelles du village ,a At Hedouche ,meublées d’histoires et de contes,remontent au ciel telle la fumée d’hiver après un feu dense de buches et grignons d’olives qui résistent a prendre feu faute d’air et le rafraichissent .Parfois ému par d’autres soulagé d’être parmi une foule qui le reconnaissait qu’a peine .A l’aube, aussi, avant de quitter cette petite demeure et aller a l’usine cette vie le caressait parfois a l'endroit parfois en cauchemar .Les rêves sont tous de retour. Pour lui hélas, comme celui d´ autres ,se termineent, inespérément ,loin des siens dans une solitude éternelle.


Pour ceux de ma génération, je voudrais rappeler cette image d’un père qui tôt le matin avant même l’on se lève, au chant du coq, parte pour le bateau de bougie ou l’aéroport d’Alger pour reprendre la résignation utile a ´´faire vivre mieux la famille´´.C’est la fin de l’été et l’usine appelle de ces pendules intransigeantes l’ouvrier. Pour nous le soir, pour ne pas admettre cette absence nous suivons avec une cuillère de couscous a la porte principale de la maison que nous ouvrons de nos veux au retour de l’enfant du village qui nous quitte …c’est vrai partir c’est mourir un peu. Mais pour nous ces instants sont eternels et les regrets d’être ´´chacun´´aussi. Cette bouchée du destin nous poursuit comme ce rêve ,d’ailleurs, entre adieu et retrouvailles de la femme qu’on n’a pas pu serrer dans nos bras pour l’ultime regard et les enfants qui, habituées, ne réalisent pas la traversée .Les parents, eux, entre cœur et devoir nous laissent en pleurant sur Tout.

Il etait temps de quitter ces lopins de terre, quelques oliviers et figuiers qui par temps d’abondance et des hommes de bonnes volontés livraient plus que ce qui est attendu .Il fallait le faire.Ces temps s’éloignent comme cet Homme .Ces temps la s’éloignent comme le souvenir de cette terre ou jadis le moulin a eau pointait son nez sur le ruisseau qui ne tarit pas ,même sous le soleil d’été…les récoltes abondent de chaque recoin ,blé et orge conduits sur nos ânes et mulets charges au moulin ‘Tissirt’.les jarres aprovision étaient pleines , les repas arrosés d’huile d’olive n’avait besoin que de sel ´´étranger´´.le rituel de suivre les portes vers l’inconnu l’était aussi.

Mais enfin ,nous dirons ´´Dieu aura pitié de nous´´.



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